Le château BOMPARD tire son nom de Maurice BOMPARD (1854-1935), diplomate et homme politique né à Metz, petit-fils de Barthélémy BOMPARD, Maire de Metz et député de la Moselle sous la monarchie de Juillet. Maurice BOMPARD qui a choisi en 1872 de s’exiler à Paris a entamé une carrière prestigieuse au Ministère des Affaires Etrangères, où il s’est illustré en qualité d’Ambassadeur auprès de l’Empire Russe de 1902 à 1908, puis auprès de l’Empire Ottoman jusqu’en 1914. Avec son homologue Paul Cambon dont il était très proche, il a fortement œuvré à sceller la Triple Entente, alliance indispensable dans la marche vers la libération de l’Alsace-Lorraine.
De retour en Lorraine après la victoire, Maurice BOMPARD achète en 1919 le château de Novéant en état de ruine consécutif aux bombardements et son utilisation en hôpital. Son épouse Gabrielle née LE BARBIER DE BIGNERES (1865-1948) entreprend de le restaurer entièrement et le remeubler. Les travaux durent 2 ans. Pendant ce temps, Maurice BOMPARD est élu sénateur de la Moselle, siège qu’il occupera de 1920 à 1933, peu avant son décès.
Gabrielle BOMPARD se distingue par ses nombreuses actions humanitaires, notamment en Russie où elle lève des souscriptions et organise des secours pour les blessés et les familles de soldats tués dans la guerre russo-japonaise, à Constantinople où elle anime l’aide de la France aux 30.000 sinistrés du grand incendie de 1911 et organise 14 hôpitaux pendant la guerre des Balkans. En 1921 elle accepte les fonctions de Première Vice-Présidente Générale de l’Union de Femmes de France, l’une des 3 branches de la Croix Rouge et mène de nombreuses actions en France et à l’étranger sous l’enseigne de la Croix-Rouge. En 1940, Gabrielle BOMPARD quitte Novéant qu’elle a transformé en poste de secours de la Croix-Rouge pour ne revenir qu’en 1945. Le château est de nouveau en piètre état, les troupes allemandes et françaises ayant causé des dégâts importants. Gabrielle BOMPARD s’attelle à effacer les cicatrices de la guerre et restituer le château comme au temps de son mari.
Ce sera sa dernière œuvre et à sa mort en 1948 elle lègue la propriété de Novéant à l’évêché de Metz pour l’hébergement des vieux prêtres. La Maison des Infirmes Civils s’y installa par la suite, et en 1995 acquit la propriété pour réaliser le projet de reconstruction des établissements pour personnes handicapées. Le 30 juin 1995, Association Fondation Bompard devient la nouvelle appellation de notre association.
L’Association Fondation Bompard (AFB) est active dans le secteur de la dépendance depuis 1965. Les projets et réalisations illustrent l’attitude pionnière de l’association et ses capacités à comprendre les besoins de la population dépendante et à y répondre.
Initialement, c’est une maison de retraite prévue pour accueillir des prêtres âgés ou infirmes de l’Évêché de Metz. Mais elle se diversifie rapidement par l’accueil d’autres catégories de bénéficiaires.
En 1970, la maison de retraite devient Centre d’Hébergement pour Grands Infirmes, complété trois ans plus tard par une Maison de Santé Médicale essentiellement dévolue aux personnes atteintes de myopathie. Déjà innovante, l’Association Fondation Bompard alors dénommée Maison des Infirmes Civils, crée plusieurs petites unités de vie à Novéant, Plappeville et Vaux, privilégiant ainsi la notion du « chez soi » permise par des structures de taille réduite.
Des services connexes sont par ailleurs développés, destinés à favoriser la prise en charge des personnes dépendantes : centre de formation d’aides-soignantes (1976) en collaboration avec les établissements de Gorze, Service de Maintien des Handicapés à Domicile (1979), service de dépannage de fauteuils roulants à domicile (1981), Est-Handicap (1995) pour l’installation d’aides techniques à domicile, Services d’auxiliaires de vie et de soins à domicile (1981).
En 1989, s’amorce une période de changement et de réorientation. Une restructuration s’opère en 1990 afin d’assainir une situation financière critique et de se conformer aux autorisations d’accueil délivrées. Exit les pavillons de 1966 provenant d’une ancienne base canadienne pour faire place à des structures d’accueil permettant une prise en charge des plus adaptées : une Maison d’Accueil Spécialisée, un Foyer d’Hébergement et un Foyer occupationnel remplacent ainsi la Maison de Santé Médicale et les petites unités de vie, accompagnés d’un changement de direction.
Cette période s’accompagne de la définition d’un nouveau projet associatif basé sur les besoins des personnes accueillies, associant espace personnel pour chacun et espaces collectifs adaptés.
Dès sa création, l’A.F.B. s’est inscrite dans le développement de réponses aux besoins courants de la personne dépendante, à la fois handicapée et/ou âgée.
Face à l’évolution des besoins, elle a développé dès 2003 une palette de réponses encore plus adaptées :